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1 août 2012

Paquebot

Conte à raconter l'été à un enfant de 5 à 8 ans.

 

  Il était une fois dans un port au marché florissant et propice à l'idylle entre une jouvencelle et un jeune matelot, une ravaudeuse. Cette ravaudeuse, qui exercait son art de racommoder les haillons dans un vieux tonneau percé, assistait depuis sa modeste boutique à chaque embarquement. Et chaque fois qu'un navire revenait victorieux de ses conquêtes, tout le monde hurlait à la richesse de la France et jetait quelques deniers dans les airs. Les mendiants accouraient près des pièces et se battaient parfois jusqu'à la mort pour un petit rond de métal. Puis, ils lèchaient les pièces. Quand ces dernières étaient bien humectées de salive, ils étaient satisfaits, car marquer sa salive sur une pièce était un moyen de confirmer qu'elle vous appartenait.

  La jeune ravaudeuse exercait un travail florissant. Tant de marins revenaient les vêtements en lambeaux, que ça lui faisait du travail, à cette jeune et jolie ravaudeuse auréolée de boucles blondes. Elle n'aurait jamais quitté son tonneau ni pour épouser le Roi ni pour tout l'or du monde. Sauf peut-être pour une raison : retourner dans sa Pusaye natale et se réconcilier avec sa soeur jumelle, la rousse Elodie...

  Un jour, l'occasion se présenta avec un marin fort aimable et galant qui lui proposa de l'emmener dans sa calèche. Le voyage fut si agréable et ennuyeux que Claire, la jeune ravaudeuse, s'assoupit dans les coussins de satin rebrodés de fils d'or. Le jeune homme la couvra d'un regard tendre.

  La calèche s'arrêta à l'ancien village de Claire. Le jeune homme lui proposa le plus galamment du monde de l'héberger quelques temps, mais Claire, tout aussi polie, refusa et marcha d'un bon pas vers sa chaûmière natale. Elle frappa à la porte. C'est sa mère, qu'on avait toujours appelé Léone-la-Ridée, qui lui ouvrit et lui tomba dans les bras :

" - Claire !

- Maman !"

Ces retrouvailles fort émouvantes furent cependant rapides, et Claire expliqua son souhait de revoir Elodie à sa mère. Cette dernière eût l'air gênée et lui dit :

" - Claire... C'est un sujet sensible et... Enfin, allons nous asseoir. "

La mère et la fille allèrent s'asseoir sur les plus confortables chaises de la maison, en bois brut et capitonnées de velours rouge. Léone-la-Ridée prit une profonde inspiration :

" - Elodie... est en prison.

- En prison ?! Mais qu'a-t-elle donc fait ?

- Elle s'est liée d'amitié avec une sorcière, tout en ignorant que c'en était une.

- Et ?

- Eh bien... Comme elle est rousse et qu'on soupçonne toujours les rousses d'être des sorcières, elle a été... Enfin, on l'a prise pour une sorcière et elle a été jetée dans une oubliette moyennageuse, dans le pays de la langue d'oc.

- Je la retrouverais !" s'enhardit Claire.

__

La suite dans une prochaine histoire.

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Commentaires
B
Avec de la fourrure bleue, pourquoi pas, mais ROSE ?
R
Je me vois mal avec de la fourrure... Très mal.
B
Beh quoi ?
R
C'est ça le blèm'... Avec de la fourrure !!!
B
DBah, toute rose avec de la fourrure 8D
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